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D'où je viens, ou sur l'étrange opposition entre "conventionnel" et "alternatif"


Récemment, l’algorithme des réseaux sociaux a fait que j’ai été ciblé par la publicité d’un ordre professionnel. Il s’agissait d’un podcast où un historien détaillait l’histoire de la chasse aux «charlatans» et aux sage-femmes au Québec par des détectives touchant des commissions.


Je ne sais pas si l’algorithme s’est trompé – oui, je suis historienne, mais j’ai aussi accouché deux fois accompagnée de sage-femmes pour lesquelles j’éprouve une immense gratitude et un profond amour.

Et je pratique maintenant comme herboriste.

OU peut-être que l’algorithme était, au contraire, très bien ciblé et cet ordre me signalait : we are watching you.

C’est drôle et ce n’est pas drôle.


Depuis que j’y suis sensibilisée par ma formation en herboristerie, je me suis souvent demandé pourquoi la division entre la médecine «conventionnelle» et les soins «complémentaires» était si marquée au Québec. Je pense que le podcast vient de me souffler un élément de réponse.


Je viens d’un pays, l’Allemagne, où des médecins recommandent, voire prescrivent (donc remboursés par l’assurance) des produits à base de plantes. Où on peut aller dans un cabinet d’orthopédiste pour ses douleurs aux genoux et on finit par avoir quelques aiguilles d'acupuncture dans notre jambe.

Ma ville natale est une ville qui accueille des personnes qui viennent de vivre des épreuves de santé diverses. Alors qu’ils sont suivis par des médecins, on les met dans des bains minéraux, leur donne des préparations à base de plantes, leur fait respirer de l’air salin et les envois se promener dans la forêt.

Inversement, on y fait confiance à des naturopathes et leur laisse la liberté de poser un nombre de diagnostics bien circonscrits. On leur donne le droit de « traiter » certaines conditions.

C’est un pays où ces pratiques sont bien ancrées dans la tradition, certes. Toutefois, on y fonctionne également beaucoup dans le rationnel et l’efficacité, je dois l’avouer. Donc si ça ne marchait pas, si ce n’était pas rentable, je ne pense pas que le système de santé continuerait à offrir ces soins.


Je dis ceci non pour me plaindre à quel point c’est merveilleux là-bas. Parce que tout a ses avantages et ses désavantages : j’ai le grand privilège d’étudier l’herboristerie maintenant sous un angle de réappropriation d’un savoir qui nous appartient. Une plante n’a pas besoin d’être prescrite par une figure d’autorité pour être pertinente. Ce serait un autre article que de rentrer dans cette question....

Aujourd’hui, je voulais juste vous dire à quel point ça reste étrange pour moi cette séparation des outils qui servent une personne à la recherche de santé et de bien-être.


J’essaie de creuser et de me mettre à la place du professionnel qui pratique dans le système de santé du Québec. Il porte une responsabilité pour la sécurité de son patient. Il n’a pas été formé pour comprendre comment ça marche, les soins par les plantes : c’est juste un facteur de risque inconnu pour lui. Quelque chose susceptible d’interférer avec sa propre thérapie.


Est-ce que ce serait simplement la classique peur de l’inconnu qui maintient la division des approches du Québec? Parce qu’il y aurait une solution à cela : l’étude, l’échange et la conversation.


Dans ma propre vie, je vis la réconciliation des deux mondes artificiellement séparés sans problème.

Je suis vaccinée et je fais des inhalations aux plantes quand je suis malade. Mes enfants ont reçu des antibiotiques en même temps que des plantes qui vont soutenir l’action de l’antibiotique et limiter leurs effets secondaires. On prend du Tylénol et on se frotte les pieds à l’huile infusée à l’ail.

Pourquoi se priver d’un outil ou de l’autre? Par idéologie?


Il est possible que ce soit étrange ou intimidant, pour vous, l'idée de consulter une herboriste.


C'est la raison pour laquelle vous offre désormais des rencontres de 15 minutes, gratuites, pour explorer avec moi, par Zoom ou dans mon bureau dans Maizerets, si mon approche vous convient.


Pour prendre rendez-vous :

par Zoom

dans mon bureau




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